Bonjour,

Voici l'interview que j'ai pu faire avec Yannick Giammona l'auteur de "Le bébé de Francesca":

Bonjour Yannick,

J’espère que vous vous portez bien. Voici ma première questions :

• Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Bonjour, tout va bien merci. J'ai été professeur des écoles pendant six ans, avant de me lancer dans l'auto-édition en 2016 quand j'ai eu envie de changer d'horizon. A ce jour, j'ai sorti cinq livres : deux recueils de nouvelles, deux romans et une novella, qui vient donc tout juste de sortir.

• J’ai lu et beaucoup aimé « Le bébé de Francesca ». Un livre que je peux identifier comme un fantastique, mais je ne me trompe pas en disant que c’est bien plus que cela ?

Je suis tout à fait d'accord. Pour ma part, je dirais que c'est un thriller fantastique. Il y a le côté thriller avec du suspense, un peu de sang, et le côté haletant. Et il y a du fantastique parce que Martin, le bébé qui est au cœur de ce livre, possède un pouvoir particulier, qui va jusqu'à faire peur à son propre père.

• L’ambiance de votre roman est un peu celle d’un thriller avec cette quête de vérité et celle d’un roman fantastique grâce au bébé, Martin. Vous avez réussi à avoir un beau mélange entre ces deux univers, Est-ce que parfois cela n’a pas été trop difficile d’écrire cette ambiance un peu anxiogène ?

Je ne dirais pas que cela a été difficile. J'ai toujours écrit du thriller, donc je commence à connaître la mécanique et les ingrédients qu'il faut assembler pour créer des émotions chez mes lecteurs. Pour le côté fantastique, je trouve que ça en rajoute une couche, ça rend ce personnage du bébé angoissant et il fait même peur à son entourage (et je l'espère au lecteur).

• Martin a des pouvoirs, est-ce que vous même croyez à ce genre de faculté ?

Je ne suis pas sûr que ce genre de pouvoir existe. En réalité, j'espère qu'ils n'existent pas, encore moins chez un bébé. Je viens tout juste d'être papa, donc cela me ferait peur que ma fille soit dotée du même pouvoir que Martin et puisse faire les mêmes choses que lui !!

• Ce bébé m’a intrigué et je me suis demandée si ce n’était pas comme ça que « naissait les psychopathes, les tueurs ... . Êtes-vous inspiré de criminel ou d’histoire vraie pour écrire ce personnage ?

Pas du tout ! Il est sorti de mon imaginaire, cela faisait longtemps que j'avais envie d'écrire cette histoire. Ceci dit, quand on est auteur, on s'inspire de tout ce qui nous entoure, donc inconsciemment j'ai peut-être été influencé par des histoires de tueurs que j'avais pu lire ici ou là...

• La fin ne le dit pas, pouvez-vous nous dire ce que devient Martin dans 10 ans ? 20 ans ?

Si seulement je le savais ! On a perdu toute trace de lui, malheureusement. Les lieutenants qui travaillent avec le capitaine Charras ont réussi à le mettre entre les mains du Professeur Schmidt. Seulement, par la suite, ils n'ont plus eu aucune nouvelle. Selon la rumeur, ce scientifique aurait tenté des expériences qui n'auraient pas très bien tourné. Il aurait été obligé d'enfermer le pauvre Martin dans une vieille ferme abandonnée. Est-ce qu'il est parvenu à s'échapper ? Nous ne le saurons peut-être jamais.

• Pourquoi avoir choisi de faire un bébé aussi horrible, détestez-vous les enfants ? Peut-être une histoire ou une anecdote à nous partager ?

Au contraire, puisque je viens d'en avoir un. J'ai d'ailleurs toujours aimé les enfants. Au départ, quand j'ai pensé à cette histoire, je voulais doter ce bébé de pouvoirs pour voir comment réagiraient ces parents face à cela. La mère devait devenir folle, s'en vouloir d'avoir enfanté un monstre, alors que le père devait ne pas trop s'en inquiéter. Puis, comme je suis auteur de thriller, il a fallu que j'y introduise un meurtre. Et un policier charismatique, le capitaine Charras, qui reviendra dans d'autres histoires.

• Le capitaine Charras a une grande importance dans votre roman. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé. Comment et pourquoi avez-vous décidé de le faire aussi attachant, aussi sympathique ?

Justement pour que mes lecteurs apprennent à l'aimer et pour qu'ils aient envie de suivre d'autres aventures le mettant en scène. J'ai toujours adoré les auteurs qui parvenaient à créer des personnages forts que l'on avait hâte de retrouver : Sherlock Holmes, Adamsberg chez Fred Vargas ou encore Sharko chez Franck Thilliez. Peut-être qu'il y a aussi un désir plus ou moins conscient de montrer que les flics sont des êtres humains comme les autres, que l'on rejette souvent dans notre société moderne parce qu'ils sont là pour faire respecter la loi et nous tapent sur les doigts quand on fait un écart. En tout cas, je suis ravi qu'il vous ait plu et tant marqué, ça veut dire que j'ai réussi mon pari, quelque part.

• J’aime savoir ce que deviennent les personnages, que devient-il après l’histoire ?

Je ne peux pas vous le révéler. Vous, comme tous mes lecteurs, l'apprendrez dans un autre roman. Est-ce qu'il va rester dans les forces de police, être jeté en prison ou s'en sortir indemne ? La seule chose que je peux vous dire, c'est que cette histoire incroyable va le changer à tout jamais.

• Votre livre sera en vente le 22 novembre, pouvez-vous nous dire comment vous vous sentez à l’approche de cette sortie ?

D'une part, j'ai hâte et il me tarde que le livre sorte, j'ai passé des mois à travailler dessus et à préparer tout l'aspect marketing autour de cette sortie. Mais d'un autre côté, j'ai peur qu'il ne trouve pas son public. Ce n'est pas toujours facile de se démarquer quand on est en autoédition et j'aimerais vraiment que ce livre rencontre mon public, car il me tient à cœur pour diverses raisons. Et puis, si les gens veulent comprendre pourquoi vous avez tant aimé le capitaine Charras et été marquée par le personnage du bébé, ils n'auront pas le choix que de le lire...

• Il me semble que vous avez écrit d’autres livres, sont-ils aussi sombre que celui-ci ?

Quasiment tous, oui. Les deux recueils de nouvelles que j'ai publié regroupent des textes qui restent dans les genres thriller et horreur, avec des histoires de meurtre, de vengeance etc... Avec parfois une point de fantastique. Quant à mes deux romans, il y a aussi une part sombre. Dans « Double Face », le premier, on suit un homme qui a perdu la mémoire suite à un événement épouvantable dont il est l'auteur. Dans le second, « Zoé », une jeune femme qui lit dans les pensées va partir en quête d'une adolescente retenue prisonnière par un psychopathe, juste parce qu'elle l'entend appeler à l'aide dans sa tête. Ces livres sont toujours disponible sur ma boutique en ligne (https://yannickgiammona.fr) ou en numérique sur Amazon.